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Son parcours professionnel débuté dans le bâtiment à l'âge de 12 ans ne le destinait pas nécessairement à l’écriture. Et pourtant, le désormais najacois Albert Sturionne s’est jeté à l’eau en signant L’écharpe bleue, son premier roman édité à compte d’auteur par la Société des Ecrivains et paru en décembre dernier sous le pseudonyme "Alberto Ennio". L’écharpe bleue, rédigé sous forme théâtrale, met en scène 6 personnages au lendemain de la première guerre mondiale: "A travers leurs voix, je voulais rendre hommage à ceux qui sont tombés sur les champs de bataille de ce terrible carnage, apporter une petite pierre à la mémoire collective". Pour qui nait et grandit en Champagne comme Albert Sturionne, les souvenirs d’enfance sont indissociablement liés aux cimetières militaires, inoubliables alignements de croix blanches anonymes: "Je n’ai pas connu la guerre, bien entendu, ce récit est le fruit de mon imagination associée à mes nombreuses lectures historiques et à des films marquants comme Les Croix de Bois". Chez Albert Sturionne, le goût pour l’écriture remonte assez loin. Lecteur de Zola et Hugo, amateur d’ouvrages historiques, pendant plus de 30 ans il a cantonné l’écriture à un domaine "utilitaire", celui de sa profession d’éducateur spécialisé, repoussant l’écriture-plaisir au moment où sonnerait l'heure de la retraite. Chose faite depuis qu’il a élu domicile à Mazerolles avec son épouse Elisabeth, en août 2004: "Ici, l’environnement est propice à l’écriture: j’écris le matin, au calme… En quittant la Champagne, je voulais mettre le pied hors du système. A Najac, j’ai retrouvé une authenticité qui me permet de prendre du recul. Je n’ai jamais été aussi bien que depuis que je suis ici!" Son premier roman achevé après 2 ans et demi d’écriture, Albert Sturionne ne compte pas en rester là ; malgré les difficultés rencontrées pour l’édition du manuscrit, il s’est déjà attelé à l’écriture d’une fiction d’anticipation basée sur les problèmes environnementaux. "Je crois que j’écrirai tout le temps! C’est dans l’écriture que je m’y retrouve. Et j’ai envie de la partager."

L’écharpe bleue est disponible sur internet en cliquant sur le lien suivant: Societe des ecrivains

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magali.bru@eelv.fr

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