720.000€
C’est le nouveau montant prévisionnel des travaux de construction de l’immeuble à la Dent Creuse (pour ceux qui n’auraient pas suivi jusqu’ici, « Dent Creuse » désigne le terrain vague situé place du Faubourg, entre la maison Dufac et l’Epicerie du Coin). Lors de la précédente réunion du conseil, le chiffre avancé était de 580.000 à 600.000€. Mais c’était sans compter la TVA (non récupérable…) qui nous amène à ce TTC de 700.000 à 720.000€. Le montant estimé est donc moins « nouveau » que « réel »… Une réalité qui, lors de la dernière réunion du conseil (02.04.07) a fait ouvrir quelques yeux ronds à ceux qui sont pourtant aux commandes de la commune et de ses finances. Dont acte.
5.900€
C’est le montant d’un devis pour la création d’une voie carrossable sur un terrain privé.
Là où commence l’histoire un peu alambiquée
Monsieur-le-jeune-agriculteur-qu’il-faut-aider* a construit (ou va construire) une stabu sur son exploitation. Pour y accéder en tracteur, il doit emprunter un chemin public qui nécessite des travaux à cet effet. Le chemin étant communal, Monsieur-le-jeune-agriculteur-qu’il-faut-aider se tourne vers la mairie pour que cette dernière prenne en charge tout ou partie des travaux de voierie. Cette requête est déjà discutable, d’autant que Monsieur-le-jeune-agriculteur-qu’il-faut-aider avait annexé, fut un temps, une partie de ce chemin public. Grand seigneur toujours prêt à voler au secours d’un pair agriculteur, Hubert Bouyssière avait exposé le problème au cours de la réunion municipale du 3 mars, argumentant en faveur d’une participation de la commune à la réalisation de ces travaux. Peu d’enthousiasme de la part des conseillers…
Là où l’histoire pourrait prendre fin…
L’entreprise chargée des travaux ayant estimé qu’il était finalement plus simple de créer une voie privée sur les terres de Monsieur-le-jeune-agriculteur-qu’il-faut-aider, plutôt que d’attaquer le vieux chemin public, chose fut faite. Et l’affaire aurait pu (voire dû ?) en rester là.
Là où se joue le coup de théâtre !
Voilà qu’au détour du dernier conseil municipal (2 avril), M. Bouyssière relatant le paragraphe précédent, maintient sa proposition de subventionner la création de cette voie bien qu’elle soit privée. Sic !Les arguments sont choc :« On le lui avait un peu promis » : cette affirmation n’engage à ma connaissance que M. Bouyssière.« C’est un agriculteur » : ça, c’est un peu court…« On a bien fait des facilités pour les accès de toutes les maisons neuves qui se sont construites, pourquoi pas à lui ? » : mais Monsieur-le-jeune-agriculteur-qu’il-faut-aider n’habite tout de même pas dans sa stabu, si ?
Bref, devant le manque d’entrain de ses conseillers, le premier magistrat a conclu : « Tachez d’y réfléchir, on n’a pas besoin de prendre une décision aujourd’hui, on en reparlera en réunion privée ».L’affaire est dans le sac !Rideau…
MB
* La plupart des contribuables français étant prêts à gratter sans scrupule quelques milliers d’euros publics à n’importe laquelle des collectivités territoriales dont ils sont ressortissants, moins que la personne elle-même, c’est le fait qui est ici mis en cause.