J'étais l'autre semaine à Saint-Rémy, à une portée de mousquet de Villefranche, pour assister à l'inauguration d'un musée, baptisé Vadim Schoffel, jeune lotois fou d'arts et de musique mort dans un accident en Afghanistan. Le projet mené à son terme par la nouvelle municipalité et son maire Jean-Pierre Pouzoulet, avait été initié par la précédente. Etat, région, département et commune ont contribué à la transformation de ce qui était un ancien moulin, situé en plein centre du village, en un beau lieu d'exposition. Les subventions des diverses parties ont couvert 68% de la dépense globale et pour finir Saint-Rémy se retrouve propriétaire d'un bel outil pour moins d'un tiers de sa valeur.
Je n'ai pu m'empêcher de songer que nous avions à Najac, en plein centre du village une maison, propriété de la commune, d'une surface incroyable (400 m2), riche de son histoire, monument historique et qu'une gestion déplorable avait laissé à l'état de ruine. Certes, depuis quelques années des travaux de ont permis de sauver ce qu'il en restait. Point.
La maison du Gouverneur aurait pu, pourrait, être le projet dont Najac a besoin comme moteur d'entraînement. Elle pourrait à la fois servir de lieu d'exposition, de centre de conférence, d'atelier de création, de lieu d'enseignement, fédérer des énergies, apporter des emplois, lancer des projets, attirer du monde, que sais-je encore? Je sais qu'un certain nombre de personnes ont travaillé la question, que des réunions ont déjà eu lieu, que des propositions dorment dans des cartons. Que manque-t-il? La volonté? Les idées? L'imagination? Le courage? Et quand bien même? On peut toujours en trouver ailleurs, autour de nous. Ou alors préférons-nous attendre que les années passent et avec elles, les belles opportunités? Pendant ce temps la maison du Gouverneur se morfond. Et deviner quoi? Elle a hérité d'un balcon! La cerise sur le gâteau!