Effectifs en baisse: l’école privée de Najac communique

Aurons-nous l’effectif d’élèves suffisant pour ne pas perdre de poste d’institutrice?

Comme dans toutes les écoles en milieu rural éloignées des grandes périphéries, chaque année se pose cette même angoissante question. La perte d’un poste dans une de nos écoles est une tragédie. L’école c’est l’avenir d’un village. C’est la vie au quotidien. Cela peut paraître moins important que d’autres services. Mais en fait tout se tient, pas d’école, pas d’enfants, pas de parents ! En quelque sorte une chronique annoncée de la mort de nos campagnes en l’espace d’une génération.  Quand le processus de réduction de poste est enclenché, à moins d’une croissance démographique fabuleuse, il devient quasiment impossible de faire machine arrière…

Najac à deux écoles : tant mieux ! Le choix c’est la liberté. Plus de choix égal plus de liberté, l’inverse réduit cette dernière. Défendons-nous pendant qu’il est temps. Il faut expliquer aux parents que notre école est particulière. C’est une école à taille humaine, ou le sureffectif n’existe pas, sureffectif tant décrié dans les écoles des villes. L’implication des maîtresses et du personnel encadrant est tel que chaque enfant y est suivit avec attention. Les  principes d’entraide, de solidarité et d’écoute n’y sont pas de vains mots. Les projets pédagogiques scolaires et extrascolaires sont importants. Les parents sont eux-mêmes les animateurs d’un certain nombre d’actions périscolaires qui permettent de faire vivre l’école.

Alors pas d’hésitation, vos enfants sont attendus à l’école privée de Najac!

Gildas LARBRE

Maman, dessine moi une école… C’est comme ça que mon fils aurait pu me le demander. Mais ce n’est pas comme ça qu’il l’a exprimé. Lorsqu’il rentrait, le soir, à la maison, c’était toujours des pleurs. "Maman, je veux changer d’école" murmurait il, entre deux sanglots. E… n’avançait plus, il était en train de perdre pied. Un jour, j’ai craqué. J’ai donc cherché un établissement scolaire dans lequel il pourrait s’épanouir. Un lieu humain, qui tiendrait compte de l’enfant, de son histoire, de ces lacunes comme des points forts. Un jour j’ai frappé à la porte de l’école privée de Najac. J’ai fais le bon choix. C’est une petite structure, presque une seconde famille, où parents et enfants sont accueillis à bras ouverts. L’équipe éducative est compétente, attentive aux besoins des élèves. Les enfants sont encadrés, aidés, compris. E… a repris confiance et a fait de réel progrès. Il  se confie aussi beaucoup à sa maîtresse. Et ça aussi sa compte ! Mon seul regret ? C’est de ne pas l’avoir fait plutôt.

Et si je devais dessiner une école aujourd’hui, ce serait l’école privée de Najac.

Isabelle Pagès