"Ici Najac à vous la Terre", deuxième volet de "La vie comme elle va" du réalisateur najacois Jean-Henri Meunier, sortira dans les salles le mercredi 7 juin. Projeté à Cannes en sélection officielle hors compétition, il a reçu un accueil particulièrement chaleureux de la part du public comme des professionnels. La première projection aura lieu en avant-première au Royal de Rodez mardi 30 mai. Documentaire (1h37min) de Jean-Henri Meunier http://www.ocean-films.com/icinajac Synopsis: Quelques habitants d'un petit village aveyronnais résistent avec bon sens citoyen, humour et poésie, au rouleau compresseur de la mondialisation. Avec: le poète de la mécanique Henri SAUZEAU le paysan par philosophie Serge ITKINE l’enfant paysan en herbe Samuel ITKINE le chef de gare Arnaud BARRE le paysan voyageur Henri DARDÉ la fermière Simone DARDÉ le retraité à la coule Jean-Louis RAFFY le clown Piccolo Jacky DEJHONGE le troubadou Christopher GILLARD le vigneron malicieux Robert ROUSSEL le maire Hubert BOUYSSIERE l’empêcheuse de tourner en rond Dominique SAOULY le flâneur solitaire Christian LOMBARD Projections à venir dans la région: Rodez (Le Royal): mardi 30 mai à 20h15 Espalion: jeudi 1er juin Saint Antonin Noble Val: samedi 10 juin Albi ( ATHANOR): vendredi 9 juin Toulouse (ABC): jeudi 8 juin MORCEAUX CHOISIS SERGE ITKINE, le paysan par philosophie « Le travail de la terre depuis le début du XIXème siècle a été vu comme un travail de paria et ça a fait beaucoup de mal à l’agriculture elle-même, parce que les gens qui faisaient ça, ils ont voulu se valoriser en employant beaucoup de machines. Ils auraient eu honte de continuer à travailler comment ils travaillaient avant quoi, avec les mains ou avec les bêtes. Sur la vie des animaux et des végétaux, tout doit être vu en petit. C’est pas possible de le voir en grand. Il faut que tout rentre dans des proportions raisonnables par rapport à ton environnement et par rapport à ce qu’on fait Il faut garder une taille humaine et c’est à chacun de voir la grandeur du troupeau qu’il peut avoir et des hectares et tout ça, sans abîmer tout le monde. Le regard qu’on a sur les enfants c’est un peu sur le nôtre aussi, sur nous-même quoi. On a l’impression que c’est un monde, c’est rond, c’est rond et ça tourne. On a surtout l’impression que la vie continue. C’est ça qui est important parce que même quand on n’est plus là, la vie continue, elle s’arrête pas. Ca donne un sentiment quelque part qu’on a réussi, parce qu’on est arrivé à transmettre quelque chose. En fait, on fait les choses comme ça. Ca vient tout seul par des choix successifs, si on veut. On peut théoriser toujours après, mais ça parait presque inéluctable qu’on va vers ce chemin là quand on l’a, quand on l’a en soi quoi. On dit pas “je vais choisir cette vie là” comme ça, du jour au lendemain. C’est un chemin qui se fait tout seul, on le suit et voilà » Monsieur SAUZEAU, le poète de la mécanique « La mécanique, il faut d’abord l’aimer, il faut avoir un peu la passion. Quand on a la passion, qu’on l’aime et qu’on a les moyens, on peut faire de jolies choses. Mais on arrive à faire des jolies choses avec rien, et y’en a qui savent faire quelque chose avec presque rien ». « Eh oui, si j’avais des sous j‘aurais planté des choux, des choux pour avoir des sous ». HENRI DARDÉ, le paysan voyageur « Je pense que les animaux te permettent d’avoir des repères dans la vie. Quand tu as des moments où t’es pas bien, du fait d’avoir des animaux, de nourrir matin et soir, ça te donne des repères qui t’aident à passer des caps. L’agriculture biologique, pour moi, c’est le respect de la vie, le respect des animaux, le respect de l’être humain, le respect de l’être vivant, voilà. Je pense que, aujourd’hui, on ne récolte que ce que l’on a semé. Donc la responsabilité est encore entièrement à l’homme ». – HENRI DARDÉ : Si tu faisais le bilan aujourd’hui de ce que tu as vécu, qu’est-ce que tu pourrais reprocher à Dieu de ne pas t’avoir donné ? – Mr SAUZEAU : M’avoir donné ? C’est l’amour éternel. On en revient toujours au même point, pour qui, pour quoi, comment, à qui ? Pourquoi on a ceci, pour qui on le fait ? Pourquoi on a ceci et à qui on va le donner ? Hein, et alors… HENRI DARDÉ : C’est là où la vie te mène, qu’elle te fait rebondir, qu’elle t’amène vers autre part… – Mr SAUZEAU : Elle te fait sauter des obstacles comme parfois elle te fait engouffrer dans les ténèbres. JEAN-LOUIS RAFFY, le retraité “à la coule” « On sait très bien que, avec la démographie, avec l’effet de serre, avec l’augmentation des risques technologiques et ainsi de suite, il va nous arriver une grosse tuile. Tout ça on le sait et si on extrapole, on sait qu’on va dans le mur. On le sait mais dans l’indifférence. C’est à dire qu’on ne fait rien ». « Nous en avons parlé avec les enfants, les lézards et les oiseaux. A l’unanimité nous préférons les herbes folles aux herbes mortes. S’il vous plait n’utilisez plus de désherbants chimiques. J’ai signé Papet Jean et les autres ». « Si tu es citoyen dans une commune, tu essaies que ta municipalité s’occupe de l’environnement. Pour cela c’est les décisions qui sont prises maintenant qui vont déterminer le futur. T’as des trucs à dire tu les dis. S’ils sont partagés, c’est collectif et puis si ça concerne la cité, c’est citoyen, point ». « Il faut qu’on réfléchisse aux moyens, justement, de réduire les inégalités qui font que la vie sociale est difficile, agressive, pleine de frictions, de frustrations. Justement, réduire les inégalités, c’est restaurer de la solidarité, donc du plaisir d’être ensemble tu vois. Donc c’est pas inquiétant. Mais encore faut-il qu’on y réfléchisse… ». « Je pense pas que les enseignements qui sont donnés aux élites, ou prétendues telles, qui s’occupent d’économie, nous laissent espérer de leur part des solutions. Donc il va falloir qu’on les prenne en mains ces solutions. Donc qu’on réfléchisse, y compris à l’économie, collectivement ». MOUSSA KONATE (village Sanankoroba au Mali) « C’est les animaux qui sont là, ici bas, de leur naissance jusqu’à leur mort, avec une préoccupation de “comment je vais manger demain”. Mais l’homme doit être au-dessus de ça. C’est une créature tellement noble que ça, ça ne doit pas être sa préoccupation principale, primordiale ici bas. L’homme n’a pas besoin que de nourriture ». JEAN-HENRI MEUNIER Auteur-réalisateur Photographe, Jean-Henri Meunier réalise son premier film en 1975 (L’adieu Nu) grâce à l’amitié d’Henri Langlois, fondateur de la Cinémathèque Française. En 1976, il enchaîne avec Aurais dû faire gaffe le choc est terrible. La Bande du Rex avec Jacques Higelin sort en 1980. Ensuite, il produit Pochette surprise, le 1er album de Charlélie Couture sur Island Records. A la fin des années 80, la rencontre avec l’outil vidéo et avec Maurice Cullaz, délicieux octogénaire ami de toute la planète jazz, lui permet de concilier ses deux passions : le cinéma et la musique, en réalisant des documentaires musicaux : Smoothie, pour et avec Maurice Cullaz, tourné de 1988 à 1992, Tout partout partager avec Ray Lema, L. Subramaniam, un violon au coeur. Son long métrage documentaire, La vie comme elle va est sorti en salles en mars 2004 et s’est vu décerner le Grand Prix Scam du meilleur documentaire de création de l’année 2004. Son nouveau long-métrage documentaire Ici Najac, A vous la terre est sélectionné en Sélection Officielle, Hors-Compétition au Festival de Cannes 2006. __________________________________________ "Ici najac, à vous la terre" sort en salles le 7 juin 2006 Programmation du 7 au 13 juin Paris/Lincoln, Saint André des Arts, MK2 Beaubourg, 7 Parnassiens Lille / Métropole Strasbourg / Star Nancy / Caméo Nantes / Concorde Rouen / Melville Brest / Studio Lyon / CNP Marseille / César Montpellier / Diagonal Toulouse / ABC Rodez / Royal Albi / Athanor Millau / Lumières de la Ville Saint Antonin Noble Val / Le Querlys Cahors / ABC Espalion / Rex Projections en présence du réalisateur: 30 mai Rodez 31 mai Espalion 8 juin Toulouse 9 juin Albi 10 juin St Antonin Noble Val 12 juin Lille 13 juin Nantes 14 juin Nancy 15 juin Strasbourg 17 juin Chateau Arnoux 22 juin Montpellier 23 juin Murel / Le Mermoz 24 juin Auzielles / Studio 7 25 juin Mauvezin 26 juin Auch 27 juin Marseille 28 juin Douarnenez 7 juillet Biarritz