La forteresse de Najac est une propriété privée. Ouverte une bonne partie de l’année, elle est aussi le signe distinctif du village et la « cerise sur le gâteau ». Sans elle, foin du tourisme « culturel ». C’est la raison pour laquelle, il semble logique et raisonnable que la ville de Najac entretienne les abords, propriété de la commune, et en facilite l’accès (nettoyage des rues, éclairage public, …)et la mette en valeur. C’est la raison pour laquelle, depuis de nombreuses années, le château était éclairé la nuit grâce à des rampes de lampes situées tout autour de l’édifice. Pendant longtemps, le voyageur attardé ou le visiteur noctambule a pu contempler les magistrales murailles nimbées de lumière dans l’épaisseur de la nuit, été comme hiver. Et puis, les premières ampoules ont grillé, quelques mauvais orages ont laissé leur trace et l’éclairage du château a commencé à baissé en qualité et en intensité. Au lieu de remplacer les parties défaillantes et d’entretenir l’ensemble, la ville a préféré ne pas s’en préoccuper.
Ces dernières année, tout est allé de mal en pis. Seule la tour était encore visible. Responsables et propriétaire de la forteresse, professionnels du tourisme et habitants du bourg ont sans relâche averti les élus, et le maire en premier, de l’importance qu’il y avait à réparer l’ensemble. Peine perdue. Cet hiver, pour couronner le tout, des lampes ont été volées et les dernières ampoules encore en état ont rendu l’âme. Du coup, la nuit venue, la forteresse disparaît, sans que les électriciens d’EDF en lutte pour la survie de leur entreprise ne soient en rien responsables de la chose et il faut attendre d’hypothétiques embrasements du château pour l’apercevoir une fois l’an.
Pour celui qui en avait pris l’habitude, c’est un changement radical. La nuit est à présent noire à Najac. Plus de lumière sur la forteresse, phare sur son promontoire. La pénombre l’engloutit chaque soir. Et pour celui qui passerait nuitamment aux alentours sans savoir, il n’y a pas plus de forteresse à Najac que de cheveu sur la tête d’un chauve.
Que va-t-il advenir à présent ? La mairie, comme à son habitude, va-t-elle « jouer la montre » ? La balle est dans son camp. Une de plus.
FM